L'histoire de la perspectiveLa connaissance de la perspective remonte à très loin. On la retrouve dans des œuvres provenant d’époques anciennes telles que la Grèce antique. Remontons dans le temps à la recherche de l’histoire de la perspective.
Ancienne ÉgypteOn ne retrouve pas un très grand intérêt de la part des artistes de cette époque pour la perspective. La grosseur des choses dans les hiéroglyphes représentait la hiérarchie et non l’éloignement des objets.
Grèce antiqueC’est le début des rudiments de la perspective. Ils prennent conscience de l’espace et des volumes. La perspective est même utilisée dans l’architecture. Par exemple, les architectes qui ont conçus le Parthénon ont inclinés les colonnes pour lui donner un effet de grandeur encore plus grand.
Époque romaineC’est à cette époque qu’est développé la perspective à 1 point de fuite. C’est un dénommé Vitruve qui fait la découverte que par une illusion d’optique, 2 lignes, qui sont en fait parallèles, convergent vers un même point à l’infini. On le nomme le point de fuite. Il découvre aussi que plus un objet est loin, plus il rapetisse.
Moyen âgeÀ cette époque, les artistes ne voient pas beaucoup l’intérêt de représenter des images réelles. Ils peignent des images symboliques, narratives et peu réalistes. Donc, la perspective est très peu utilisée.
RenaissanceÀ la Renaissance, la perspective devient une science, une façon de s’exprimer. Plusieurs artistes, architectes et scientifiques se sont penchés sur le sujet. De nombreuses inventions et techniques ont étés dévoilés à cette époque. Mais la personne qui nous intéresse le plus est Léon Battista Alberti (1435). Il était architecte et le premier à écrire sur la notion de perspective.
Alberti savait au départ que les parallèles fuient vers un point à l’infini, que les objets diminuent en taille en s’éloignant, que chaque observateur regarde d’un point de vue qui lui est unique et que le point de vue coïncide, sur le papier, avec le point de fuite des parallèles.
Donc il a fini par trouver comment les objets diminuent et à quelle distance les situer les uns par rapport aux autres (sur le papier). Il a compris que s’il dessinait un carrelage selon une perspective correcte, il pourrait dessiner n’importe quels objets qu’il déposerait sur celui-ci.
Pour arriver à dessiner son carrelage en perspective il a procédé par les étapes suivantes :
Il a dessiné une ligne d’horizon (LH), une ligne de terre (LT) et il a situé son point de fuite (PF). Sur la ligne de terre il a reporté la mesure réelle du côté des carrés, ensuite il a dessiné les lignes vers le point de fuite. Il a positionné le point de vue (PV) de l’observateur à la hauteur de la ligne d’horizon. De ce point de vue, il a tiré des lignes vers chacun des intervalles des carreaux vus de profil. Les points de rencontre entre les lignes de point de vue et les lignes du point de fuite représentent donc la distance de profondeur de chaque carreau. Il ne restait plus qu’à reporter horizontalement ces mesures pour compléter le carrelage.
Voilà un schéma représentant cette technique
La perspective avait été démystifiée, par la suite d’autres personnes ont découvertes la perspective à 2 et 3 points de fuite, la création des ombres et des reflets.